MONTRÉAL, le 30 mai 2018 /CNW/ - Dans le cadre de la campagne majeure 100 millions d'idées, Co-operators fait une contribution financière de 500 000 $ qui permettra la création de la Chaire Co-operators en analyse des risques actuariels (CARA) à l'UQAM. Grâce à cette collaboration, la Chaire CARA, qui poursuivra ses activités au moins jusqu'en 2023, pourrait devenir un pôle de recherche de renommée internationale dans la science actuarielle, plus particulièrement dans la conceptualisation, la quantification et l'estimation des risques en assurances de dommages.

La science actuarielle développe et utilise des outils mathématiques pour évaluer les impacts financiers des risques à court ou à long terme, tels la maladie, les accidents et les catastrophes naturelles. La dernière récession (2008-2012) et la multiplication récente des inondations, feux de forêt, ouragans et tremblements de terre ont fait subir de lourdes pertes financières à plusieurs intervenants. Ces événements ont renforcé le besoin de développer des outils d'analyse quantitatifs afin d'établir un meilleur partage des risques, principalement pour les gouvernements, les assureurs et les institutions financières.

Avec son baccalauréat en actuariat, qui compte une douzaine de professeurs et plus de 400 étudiants inscrits chaque année, l'UQAM offre l'un des plus importants programme d'actuariat au monde sur le plan des effectifs étudiants. À cela s'ajoute une concentration en mathématiques actuarielles et financières, qui est dispensée au 2e cycle, de même qu'un programme de doctorat en mathématiques qui accueille entre autres plusieurs étudiants supervisés par des professeurs en actuariat. « Notre université fait partie des chefs de file dans ce domaine, affirme la vice-rectrice à la Recherche et à la création de l'UQAM, Catherine Mounier. L'UQAM regorge d'idées et d'innovation. Après avoir accueilli Quantact, le laboratoire interuniversitaire québécois de mathématiques actuarielles et financières du Centre de recherches mathématiques, l'Université ajoute avec cette Chaire un nouveau fleuron qui aura un effet structurant pour la recherche fondamentale et appliquée à la Faculté des sciences ».

Dans un contexte de concurrence financière, la capacité de conceptualiser finement les risques d'assurance prend une importance capitale. La mondialisation du marché de l'actuariat pousse les employeurs à rechercher un personnel toujours plus spécialisé, à la fine pointe des innovations en actuariat. Carl Lambert, vice-président, intelligence d'affaires et chef des données et de l'analytique chez Co-operators, prévoit que « les modèles de segmentation sophistiqués élaborés par l'équipe de la Chaire permettront de proposer des plans de tarification statistiquement plus équitables et plus justes. De plus, une identification plus précise des causes des sinistres les plus probables ouvrira la voie à un travail de prévention plus efficace. Nous entrons dans une nouvelle aire où les données guideront encore davantage les décisions d'affaires. Les mégadonnées (big data) issues de la télémétrie, de la biométrie et de l'internet créeront de nouvelles possibilités d'analyse de données et de segmentation des risques ».

En plus de faire de la recherche appliquée, la Chaire permettra de former des diplômés qualifiés, aptes à intégrer des places de choix dans les départements de recherche des institutions financières et compagnie d'assurance. Le titulaire de la Chaire Co-operators en analyse des risques actuariels et professeur au Département de mathématiques de l'UQAM, Jean-Philippe Boucher, explique que « la recherche universitaire est compatible avec les défis pratiques de l'industrie. Les larges bases de données du monde de l'assurance contiennent énormément d'informations pouvant être utilisées par des modèles avancés de prévision, pour mieux segmenter les risques selon les assurés ou mieux comprendre les incitatifs à la réclamation. Utiliser de façon optimale ces sources est un des défis majeurs de l'actuariat pour les prochaines années ».  

SOURCE Co-operators